Tu es un adepte du survivalisme, tu te passionnes pour le Bushcraft, la vie en pleine nature ou tu veux te préparer à une éventuelle situation de survie qui pourrait compromettre ton approvisionnement en nourriture.
Tu sais que la viande et le poisson sont des sources indispensables de protéines, de fer, de vitamines et d’oméga-3, mais tu ne sais pas comment les obtenir sans dépenser trop d’énergie, de temps ou sans disposer d’armes ou de munitions.
Pas de panique, il existe une solution simple qui nourrit des millions de gens en ce moment même dans divers endroits du globe.
Cette solution c’est le piégeage. Et tu vas la découvrir à la lecture de cet article.
Le piégeage, qu’est ce que c’est ?
C’est l’art de capturer des animaux, des oiseaux, des poissons ou des reptiles à l’aide de dispositifs plus ou moins sophistiqués, à déclenchement automatique quand le gibier s’en approche.
C’est une technique de chasse ancestrale, qui a permis à tes ancêtres de se procurer des protéines en milieu sauvage pendant des millénaires, et qui peut encore t’être utile aujourd’hui, voir te sauver la vie dans une situation extrême.
Cette chasse est ancrée dans toutes les cultures.
Un grand nombre de villages Français ont eu leur braconnier « star ».
Chaque région avait sa façon de faire.
Chaque terroir avait son gibier de prédilection.
Chaque ancien avait sa recette d’appât miracle.
A ce titre tu trouveras toujours quelqu’un pour donner un avis, et toujours quelqu’un pour contredire ce même avis.
Et ce sera sûrement encore ainsi dans 300 ans.
Il va te falloir expérimenter, tester en milieu naturel, être créatif, pour enfin connaître tes échecs et tes réussite
3 règles incontournables
Mais ne t’inquiètes pas, on a pas l’intention de te laisser tomber. Pour réussir à capturer des proies, tu vas commencer par respecter ces 3 règles d’or :
– Toujours camoufler ton passage, ne jamais laisser de traces ou d’odeur sur tes pièges ou à proximité. Les animaux ont un sens aigu de la vue, de l’ouïe et de l’odorat, et ils peuvent détecter ta présence ou ton passage très facilement.
Tu dois donc dissimuler tes systèmes avec des éléments de l’environnement proche, comme des feuilles, des branches ou de la terre, et éviter de toucher ton matériel avec tes mains nues ou de marquer les environs avec ton urine ou ta salive.
J’ai une paire de gant qui reste toujours dehors, sur un tas bûches de bois à l’abri de la pluie. Ils font partie intégrante de l’environnement extérieur, et en ont l’odeur. Ils sont parfaits pour piéger.
– Appâter correctement. Les appâts peuvent être indispensables pour attirer les animaux, mais ils doivent être adaptés au type de gibier visé, et ne pas se dégrader trop vite.
Tu dois préférer des appâts frais, odorants et appétissants, comme des fruits, des légumes, de la viande ou du fromage, et les renouveler si besoin. Ils ne faut pas non plus les renouveler trop tôt, la viande légèrement avariée par exemple, est souvent un mets de choix pour beaucoup de gibier.
Tu dois aussi vérifier tes dispositifs matin et soir, pour éviter que les animaux ne souffrent ou ne s’échappent, et pour récupérer tes prises avant qu’elles ne soient dévorées par d’autres prédateurs.
–Enfin, tu ne dois utiliser ces techniques qu’en cas de besoin vital.
Piéger du gibier n’est pas un jeu, ni un sport, ni un loisir.
C’est une activité qui implique de tuer ou de blesser des êtres vivants, qui ont le droit de vivre et de souffrir le moins possible. Dans notre communauté, nous ne sommes pas des idiots, des lâches ou des gens cruels.
Tu ne dois donc recourir au piégeage qu’en milieu hostile, si tu n’as pas d’autre moyen de te nourrir, ou de nourrir ta famille.
En respectant ces 3 règles d’or, tu vas maximiser tes chances de réussir , tout en minimisant ton impact sur la nature et sur les autres êtres vivants.
Dans le prochain paragraphe, je vais te présenter 5 pièges sur lesquels tu dois te concentrer, car ils sont simples, efficaces, polyvalents et adaptables à différents environnements. Ils vont te permettre de couvrir un éventail très large de gibier, allant du chevreuil à l’anguille, en passant par le lièvre, le pigeon ou la truite.
Tu verras que maitriser cet art est une compétence essentielle pour tout survivaliste qui se respecte et qui souhaite s’essayer à la survie en pleine nature.
Les 5 pièges à maîtriser
Parmi la multitude de systèmes existants, j’en ai sélectionné 5 qui me semblent les plus intéressants pour un survivaliste. Il s’agit de 3 pièges pour les animaux terrestre, 1 autre plus axé « amphibie » et 1 dernier exclusivement pour le milieu aquatique.
Ces pièges ont l’avantage d’être faciles à construire, à placer et à vérifier, et de viser des proies courantes sur l’ensemble du territoire.
Je te conseille de t’entraîner régulièrement, pour les maîtriser parfaitement. Seule une pratique régulière te permettra d’apprendre à les adapter selon le terrain, le matériel disponible et les circonstances. les voici :
Le collet simple
c’est un piège qui consiste à faire passer un fil métallique ou une corde dans une boucle coulissante, qui se resserre autour du cou de l’animal quand il passe dedans.
Il faut fixer le fil à un piquet ou à un arbre, et le placer à la hauteur du cou de l’animal.
La meilleure approche est de les placer sur un passage naturel d’animaux. Quitte à forcer un peu le gibier à emprunter le passage souhaité, en obstruant les autres voies avec des débris naturels.
Ce système est adapté pour tous les animaux à 4 pattes, du chevreuil au lapin, en passant par les renards, les rongeurs, voir même les chats ou les chiens.
Tu peux acheter des collets avec un arrêtoir, qui empêche le fil de se resserrer trop loin, permettant de sélectionner la taille de l’animal visé. Ou tu peux les fabriquer toi-même avec du fil de fer, ou de la cordelette.
Les cages
Ce sont des systèmes qui consistent à enfermer l’animal dans une cage métallique ou en bois, munie d’une porte qui se referme quand l’animal entre dedans.
Il faut appâter la cage avec de la nourriture, des plumes etc. Et la placer dans un endroit visible et accessible.
Les cages sont adaptées pour les lièvres, les fouines ou les écureuils, les pigeons, les pies ou les corbeaux.
Tu peux acheter des cages manufacturées, qui sont solides et fiables. Tu peux également fabriquer un piège cage avec des planches, des clous, des fils, des ressorts, etc.
L’intérêt est de capturer le gibier vivant, ce qui te permet de le sélectionner, de pouvoir le relâcher s’il ne convient pas. Les cages peuvent te permettre de capturer des lapins, et de commencer un élevage par exemple.
Le piège-filet automatique à oiseaux
C’est un piège qui consiste à refermer un filet sur l’animal, qui se retrouve emprisonné dans les mailles.
On peut appâter le filet avec de la nourriture ou des plumes.
Ce piège est adapté pour les pigeons, les pies, les corbeaux et quasiment toutes sortes de volatiles tant que le piège est adapté à la taille de la cible.
Tu peux acheter des pièges filets automatiques, qui se déclenchent quand l’oiseau touche un mécanisme, ou tu peux faire le tien avec un filet, des cordes, des branchages, etc.
L’avantage de ce piège, comme le piège-cage, est de capturer des oiseaux, sans les blesser ni les tuer.
Le piège à déclencheur automatique
Plus un système de déclenchement qu’un piège à proprement parlé, c’est un système sous tension, qui se tend lorsque la proie tire sur un déclencheur, qui peut être une bascule, une gâchette, un levier, etc.
La tension est réalisée par une branche souple que l’on plie, un poids qui est suspendu ou un ressort puissant.
Une fois déclenchée, la tension est relâchée sur un collet ou un filet par exemple, pour attraper la proie qui à tiré le déclencheur.
Il faut appâter le piège avec de la nourriture ou des odeurs, et le placer dans un endroit fréquenté par le gibier. Ce piège est adapté pour tous les gibiers ciblable au collet, ou tous les oiseaux si nous l’adaptons à un filet. Tu peux bricoler ce piège très simplement, avec de la corde, du fil de fer, du fil de pêche ou des pierres.
Une variante de ce système lui permet enfin d’être adapté à une ligne de pêche, qui va ferrer automatiquement le poisson qui engamera l’appât.
La nasse à poissons
C’est un piège qui consiste à enfermer le poisson dans un récipient, l’entrée est un grand cône plus large que la sortie, ce qui empêche le poisson de ressortir.
Il faut appâter la nasse avec de la nourriture, des vers de terre, des insectes ou des asticots, et la placer dans un cours d’eau, un lac ou un étang. Ce type de piège est adapté pour les poissons et les crustacés d’eau douce.
Tu peux acheter des nasses manufacturées, qui sont en métal ou en plastique, ou tu peux faire tes propres nasses avec des bouteilles, des boîtes, des paniers, des branchages, etc.
Ce piège à poissons est particulièrement bon marché, efficace, et simple à mettre en œuvre.
Il est également extrêmement simple à construire avec toutes sortes de matériaux de récupération.
La conclusion
Tu l’as compris, le piégeage est une technique indispensable, qui te permet de te procurer de la viande et du poisson sans trop d’efforts ni de risques. Un effort relativement faible pour un rendement fort, pas d’armes à feu à transporter, pas besoin d’équipe.
En maîtrisant ces 5 pièges, tu seras capable de capturer une multitude de proies, en fonction de ton environnement et de tes besoins.
Le milieu du survivalisme en France est souvent très consumériste, alors sache que tu pourras aussi assembler tes propres pièges avec des objets de récupération, ce qui te fera économiser de l’argent et des ressources.
Que tu sois en campagne ou en ville, le piégeage est une compétence que tu dois absolument développer, pour assurer ta survie et celle de tes proches.
Dis-moi si cette lecture t’as motivé ou t’as appris quelques chose d’utile.
Et en attendant la fin du monde, ou pas, tu peux soutenir mon travail ici : Fourche et Fourmi – Tipeee
A bientôt.